« Abeilles, sentinelles de l’environnement »

Vous l'avez sûrement remarqué : la ruche du PLR a accompagné nos candidats durant toute la campagne des municipales.<o:p></o:p>

Au-delà du symbole, cette ruche marquait le souhait de notre association de s'engager de manière concrète pour la préservation de la biodiversité et de l'environnement.<o:p></o:p>

Retour sur la proposition de motion lancée par le PLR et inspirée par Françoise Mancini et Céline Storione, présentée au Conseil Municipal du 22 septembre 2020. <o:p></o:p>

Les abeilles existent sur notre planète depuis des millions d'années. 

Aujourd'hui, plus de 80 % de notre environnement végétal est fécondé par les abeilles, qui jouent un rôle prépondérant de pollinisateurs. Ainsi, des milliers d'espèces végétales sont encore sauvegardées grâce à l'action pollinisatrice des abeilles et près de 40 % de notre alimentation (fruits, légumes, oléagineux…) dépend exclusivement de leur action fécondatrice. 

Par ailleurs, le miel est un produit naturel apprécié par les consommateurs, notamment pour ses qualités diététiques.

Pourtant, aujourd'hui, après avoir survécu à tous les changements climatiques, les abeilles sont menacées. Les causes sont multiples, mais nous pouvons citer à titre d'exemple les mutations profondes de l'environnement dues, entre autres, à des pratiques agricoles inadaptées (emploi abusif de produits phytosanitaires, remembrement, monoculture, ensilage…).

L'installation de ruchers urbains et des hôtels à insectes à Thônex.

Face à ces constats désastreux toujours d'actualité, nous souhaitons continuer d'alerter les habitants de notre Commune de cette situation inquiétante et tenter de protéger les abeilles tout en encourageant les petites entreprises locales et notamment l'apiculture locale.

Il s'agit dans un premier temps d'identifier les sites adaptés à l'installation de ruches, éloignés de zones contaminées par des pesticides. Le nouveau Plan Directeur de Thônex prévoyant d'aménager des espaces attractifs de tranquillité pour la faune et d'encourager les projets de toitures végétalisées, des ruches pourraient être installées sur ces emplacements. 

Cependant, à une certaine densité, l'abeille domestique est susceptible de submerger les autres butineuses et de contribuer à leur déclin. Il s'avère, en fait, important d'encourager la protection de la diversité et de l'abondance des espèces. D'un point de vue pollinisation, cela n'a aucun sens de défendre seulement les espèces domestiques. Seules, elles ne peuvent polliniser correctement les cultures et encore moins les plantes sauvages. Les insectes pollinisateurs se complètent et rendent la pollinisation meilleure. Les abeilles sauvages, par exemple, apportent du pollen à sec déposent des quantités plus importantes lorsqu'elles visitent des fleurs.

Ainsi, une bonne répartition des ruchers et des hôtels à insectes sur la Commune garantirait la pollinisation des plantes cultivées et sauvages. De tels '"hôtels" servent d'abri et facilitent la survie hivernale d'insectes - principalement des osmies (abeilles sauvages solitaires) mais également araignées, coccinelles, chrysopes, carabes, syrphes, perce-oreilles... Placer un hôtel près de haies mellifères (plantes qui produisent du nectar que les insectes butineurs vont transformer en miel) permet aux insectes de trouver de quoi se nourrir. En transportant ce nectar, ils vont polliniser les alentours et assurer ainsi la biodiversité des espèces.

Ce constat étant partagé par tous, les partis politiques présents à Thônex ont signé la motion initiée par le PLR.

La motion demande au Conseil administratif de faire appel à un (ou plus) apiculteur – si possible demeurant sur les Trois-Chêne – ou une association. Un contrat devra être mis en place avec l'apiculteur ou l'association qui gérera les ruches selon un cahier des charges à établir (mise en place sécurisée pour les habitants, entretien, nourrissement, traitement, remplacement des reines si nécessaire, récupération d'essaims, récolte et extraction du miel, etc.…). Enfin, en coordination avec les différentes écoles Thônésiennes, l'apiculteur ou l'association devra faire des présentations annuelles (jusqu'à 4 classes par année) pour expliquer le fonctionnement des ruches et l'importance des abeilles et autres insectes sur notre environnement.
 

Fabrice Boux de Casson
Conseiller municipal